Tout savoir sur l’assurance habitation

Assurance habitation

Publié le : 22 mai 202316 mins de lecture

Incendie, grêle, tempête : si la maison brûle ou si une tempête emporte la moitié du toit, cela peut coûter cher aux propriétaires. En cas d’accident, les assurances entrent en jeu : dans ce cas, l’assurance habitation intervient et sauve le propriétaire d’un fiasco financier.

Bâtiments résidentiels : pour qui une assurance est-elle utile ?

Par principe, tous les propriétaires, propriétaires occupants, en copropriété ou autre, ou propriétaires non-occupants, devraient souscrire une assurance pour les bâtiments résidentiels, car elle couvre les risques jusqu’à la perte totale, par exemple, en cas d’incendie. L’assurance n’est pas obligatoire, mais si le bien est financé par une banque, celle-ci exigera que l’immeuble soit garanti pour accorder le prêt.

Dans le cas des copropriétés, ce n’est pas l’appartement individuel qui est assuré, mais la maison entière. Le fait que le bien soit assuré est du ressort de l’association des propriétaires et non du propriétaire individuel de l’appartement.

Les coûts de l’assurance des bâtiments résidentiels peuvent être répercutés sur le locataire en tant que frais accessoires lors de la location du bien.

Les différents types d’assurances des bâtiments résidentiels

L’assurance des bâtiments résidentiels protège la maison contre les dommages causés par l’eau du robinet, la tempête, le feu et la grêle. Bien que l’assurance des propriétaires ne soit pas obligatoire, car elle ne sert pas à protéger les tiers, elle doit néanmoins être souscrite par chaque propriétaire. Elle permet de payer les dégâts causés par les tempêtes, les incendies, la grêle et l’eau du robinet.

Assurance habitation : ce qui est assuré

L’assurance des bâtiments résidentiels couvre toute une série de dommages :

Dommages causés par la tempête et la grêle

Les dommages causés par les tempêtes sont couverts par l’assurance des bâtiments résidentiels, mais uniquement ceux causés par un vent de force 8 ou plus. Ainsi, si un arbre frappe le toit de la maison à une vitesse de vent inférieure, l’assurance n’a pas à payer. Sont couverts : les dommages causés par la grêle.

Dommages causés par le feu

L’assurance des bâtiments résidentiels couvre également les dommages causés par :

  • l’incendie,
  • l’explosion ou l’implosion,
  • la foudre
  • le crash d’un avion.

Ne sont pas couverts les dommages causés à des parties du bâtiment par l’utilisation prévue du feu, c’est-à-dire que si une cheminée est endommagée parce qu’elle est utilisée, cela est plus susceptible d’indiquer un défaut de construction et l’assurance ne paie donc pas.

Dommages causés par l’eau du robinet

Sont assurés les dommages liés au gel et autres bris de canalisations, de systèmes de chauffage et les dommages liés au gel sur les lavabos, les toilettes, les raccords et les tuyaux de raccordement. En outre, l’assurance des bâtiments résidentiels est responsable des dommages causés par l’humidité en raison de fuites dans les conduites d’eau. En option, les dommages causés par des fuites de lits d’eau ou d’aquariums peuvent également être assurés.

L’assurance des bâtiments résidentiels paie les frais qui ont été effectivement encourus. Ils couvrent les frais de restauration, c’est-à-dire la rénovation du bien.

Ce qui n’est pas assuré

L’assurance des bâtiments résidentiels ne couvre que les coûts des dommages causés au bâtiment, et non ceux des dommages causés à l’inventaire. Pour de tels dommages, il convient de souscrire une assurance ménage et une assurance responsabilité civile. La première couvre les dommages aux meubles, la seconde couvre également les dommages survenus, par exemple, dans l’appartement voisin, etc.

L’assurance des bâtiments résidentiels ne couvre pas tous les risques imaginables.

Elle n’inclut pas les pertes étendues dues aux risques naturels, comme les tremblements de terre, les avalanches, les éruptions volcaniques ou l’inondation du bâtiment, par exemple. Afin de couvrir cette situation, il convient de souscrire une assurance étendue contre les risques naturels. Certaines compagnies d’assurance proposent une assurance étendue contre les risques naturels comme module supplémentaire de l’assurance des bâtiments résidentiels : toutefois, selon le risque de dommages, cela peut entraîner des coûts supplémentaires considérables.

À quoi faut-il veiller lors de la souscription d’une assurance ?

Par principe, les différents prestataires doivent être comparés entre eux avant de souscrire une assurance habitation. Ce ne sont pas seulement les coûts qui doivent être pris en compte, car l’étendue des prestations de l’assurance peut également varier considérablement : à quoi sert une assurance bon marché qui ne couvre rien ou seulement une partie des coûts en cas de dommage ? Très important : l’assurance doit également couvrir les dommages causés par une négligence grave. Ce n’est pas le cas de toutes les politiques. Si le dommage est causé intentionnellement, la compagnie d’assurance n’a pas à payer.

Dans certaines circonstances, il est possible de souscrire une assurance avec une franchise : Dans ce cas, une petite partie des coûts doit être supportée par l’assuré en cas de sinistre. En contrepartie, la prime est un peu moins élevée que pour une assurance sans franchise.

Le prix d’une assurance habitation

Le prix d’une assurance habitation dépend de plusieurs facteurs, tels que :

  • la taille et la localisation de la propriété,
  • le niveau de couverture souhaité,
  • le type de contrat d’assurance, etc.

En France, le prix moyen annuel d’une assurance habitation est d’environ 216 € par an pour un appartement et de 372 € par an pour une maison. Cependant, le prix peut varier selon les régions, les assureurs et les contrats d’assurance. Il est donc important de procéder à une comparaison des offres pour trouver la meilleure assurance au meilleur prix.

Comment fonctionne l’assistance habitation en cas de sinistre ?

En cas de sinistre, l’assuré doit déclarer le sinistre à son assureur par lettre recommandée ou mail, selon la compagnie d’assurance, et fournir les documents nécessaires pour bénéficier de l’assistance habitation.

Assistance habitation : qu’est-ce que c’est ?

L’assistance habitation est une garantie proposée par les assureurs habitation pour aider les assurés en cas de sinistre garanti survenu dans leur habitation. Cette garantie permet notamment de prendre en charge les frais de serrurier, les frais d’hébergement en cas de sinistre (ex : dégât des eaux) et de mettre en relation les assurés avec un réseau d’artisans qualifiés pour les accompagner dans leurs travaux. L’assistance habitation est un service d’urgence disponible 24h/24 et 7j/7 pour résoudre les problèmes avec votre maison. Les conditions de l’assistance habitation varient selon les assureurs et les contrats d’assurance.

Conseils pour bien choisir son assurance habitation

1) Évaluez précisément le nombre de pièces

Afin que votre assureur puisse calculer votre devis d’assurance habitation, vous devrez lui fournir quelques caractéristiques concernant votre logement. Le nombre de pièces étant la caractéristique la plus importante, il est primordial de savoir le calculer correctement. Pour cela, vous devez vous renseigner auprès de votre assureur afin de tenir compte de son mode de calcul. En effet, pour certains organismes d’assurance, une pièce de plus de 40m2 compte comme deux pièces. Pour d’autres, la limite se situe à partir de 30m2. Sachez également que certaines pièces telles que la cuisine et la salle de bain ne sont pas considérées comme des pièces à déclarer.

2) Choisissez votre assurance en fonction de votre profil et du type d’habitation

Selon votre profil, les garanties ne sont pas les mêmes. En effet, si vous êtes un propriétaire souhaitant louer son appartement, vos attentes en terme d’assurance ne seront pas les mêmes que si vous êtes un étudiant avec un faible budget. D’autre part, les garanties sont également différentes selon le type d’habitation que vous souhaitez assurer. En effet, que vous soyez propriétaire ou locataire, vous ne souhaiterez pas les mêmes garanties pour un logement neuf que pour une résidence secondaire ou un appartement meublé. Il est donc important de bien cibler vos attentes en termes de contrat d’assurance habitation notamment de garanties.

3) Estimez rigoureusement la valeur de vos biens

Avant de souscrire à votre assurance habitation, estimez votre mobilier de la manière la plus précise possible. Il s’agit de tout ce qu’il y a dans votre logement : des vêtements jusqu’au meubles en passant par la vaisselle, les bijoux, les objets de valeur, etc. Lors du calcul de la valeur de vos biens, pensez à conserver les justificatifs d’achat ainsi que des photos en cas de sinistre. N’hésitez pas à déclarer une valeur légèrement supérieure afin d’anticiper l’achat de biens de valeur après la souscription. Attention tout de même à ne pas trop surestimer ce montant car cela peut engendrer une cotisation plus élevée.

4) Pensez aux équipements obligatoires pour la garantie vol et cambriolage

Concernant la garantie vol et cambriolage, il faut savoir qu’elle ne fonctionne si et seulement si vous respectez les conditions et disposez des moyens de protection exigés. En effet, certaines contraintes peuvent s’appliquer selon la localisation de votre domicile. Par exemple, si vous habitez au rez-de-chaussée, votre assurance peut exiger des moyens de protection aux fenêtres tels que des barreaux, des volets ou des vitres blindées. Si vous habitez à la campagne, la mise en place d’une alarme ou d’un système de télésurveillance peut également être exigé par votre assureur. Attention donc, à bien lire les conditions générales de votre contrat afin de connaître les protections exigées à son bon fonctionnement.

5) N’oubliez pas d’assurer vos dépendances

Si vous possédez un garage ou une cave, vérifiez que ces dépendances sont couvertes par votre contrat d’assurance habitation. Si c’est le cas, tenez compte des limitations du contrat. En effet, votre assureur peut refuser de couvrir les vols si votre abri de jardin et votre cave ne sont pas verrouillés. D’autre part, si vous possédez un jardin, renseignez-vous, sur les garanties complémentaires couvrant, si besoin, le mobilier de jardin, la piscine, l’abri de jardin, les panneaux solaires, etc.

6) Comparez les garanties : objets de valeur et objets précieux

Concernant les garanties, nous sommes nombreux à penser que les bijoux font partie des objets de valeur. Cependant, pour les assureurs, il s’agit bien de deux notions distinctes. En effet, comme son nom l’indique, les objets de valeurs ne concernant que les objets d’une très grande valeur tels que les sculptures et les tableaux de maître. En revanche, les objets précieux rassemblent les pierres précieuses et les bijoux. Soyez donc attentif et veillez à assurer vos bijoux grâce à une extension de garantie. Dans certaine compagnie, si vous souscrivez à une assurance multirisque habitation, vos objets précieux et vos objets de valeur peuvent être assurés sans aucune autre garantie.

7) Contactez un cabinet indépendant de courtage en assurance

Si vous hésitez ou vous manquez de temps, n’hésitez pas à faire appel à un courtier en assurance. Celui-ci a pour rôle de vous aider à choisir le contrat qui correspondra le mieux à vos attentes et à vos besoins notamment en termes de budget. Il sélectionne et compare pour vous plusieurs assurances qui puissent vous convenir. Passer par un cabinet de courtage indépendant permet également de faciliter la gestion du contrat. En effet, le courtier, qui est votre conseiller référent, est plus facilement joignable par téléphone ou par e-mail que la plate-forme d’assurance. Enfin, il aura également la possibilité de négocier à votre place et ainsi, vous faire bénéficier du meilleur tarif.

Assurance habitation en indivision : comment cela se passe-t-il ?

Bien qu’assurer un bien immobilier en indivision ne soit en théorie pas obligatoire, les faits sont nettement plus nuancés. L’assurance habitation constituant une dépense conservatoire (destinée à maintenir le patrimoine en bon état), elle incombe nécessairement à l’indivision jusqu’au jour du partage.

Si le logement est vide, une assurance propriétaire non occupant (PNO) du bien en indivision est souvent suffisante. Le contrat est alors souscrit au nom de l’indivision et le montant de la prime partagé entre les indivisaires.

Si l’indivision compte des propriétaires occupants, chaque indivisaire doit souscrire une assurance multirisques habitation (MRH) à son nom. En complément, l’indivision procédera à la souscription d’une assurance propriétaire non occupant qui couvrira les éventuels dommages subis ou occasionnés.

Dans le cas d’une assurance d’un terrain en indivision, une garantie responsabilité civile souscrite au nom de l’indivision suffit. Le montant de la prime d’assurance sera partagé entre les propriétaires en indivision.

La résiliation de l’assurance habitation en indivision

Le règlement définitif de l’indivision induit des changements en matière d’assurance. Le bien peut avoir été vendu, attribué à l’un des anciens indivisaires ou devenu une copropriété. Dans tous les cas de figure, il faut procéder à la résiliation de l’assurance de l’habitation en indivision ou de l’assurance du terrain en indivision.

Si le bien revient à l’un des anciens indivisaires, il en devient pleinement propriétaire. Il peut alors soit souscrire une assurance habitation propriétaire non occupant, soit une assurance multirisques habitation classique s’il réside dans le logement, soit une assurance responsabilité civile personnelle s’il s’agit d’un terrain.

Comment changer d’assurance habitation ?

Pour changer d’assurance habitation, il est recommandé de suivre les étapes suivantes :

  1. Vérifier la date d’échéance de votre contrat d’assurance actuel.
  2. Comparer les offres d’assurance habitation disponibles sur le marché pour trouver la meilleure offre.
  3. Contacter l’assureur choisi pour souscrire une nouvelle assurance habitation.
  4. Résilier votre contrat d’assurance actuel en envoyant une lettre recommandée avec accusé de réception à votre assureur, en respectant le préavis de résiliation et en fournissant les documents nécessaires.

La loi Chatel oblige les assureurs à rappeler à l’assuré qu’il a la possibilité de mettre fin à son contrat d’assurance avant la date d’échéance. Il est important de bien vérifier les conditions de résiliation de votre contrat d’assurance actuel pour éviter tout problème.

Un bien non assuré peut coûter cher

L’assurance des bâtiments résidentiels n’est pas obligatoire. Cependant, c’est l’une des rares politiques qu’un propriétaire devrait absolument avoir. Sans couverture d’assurance, le propriétaire se retrouverait les mains vides, même en cas de perte totale, la ruine financière est imminente.

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